Depuis quelques années, « le courant passe » entre le choeur Errance et Ardalh : partage de répertoires, mesclanha (mélanges) de chants, de voix, d’instruments.
Une amitié est née qui s’enrichit à chaque rencontre, chaque résidence de partage.
Le duo s’est déjà déplacé en Seine et Marne pour partager son répertoire avec le choeur Errance en 2021 et 2022. Puis le choeur Errance a été invité dans le Béarn par Ardalh en Octobre 2023 pour découvrir cette magnifique région et ses habitants.
En Avril 2024, ils reviennent en Seine et Marne pour continuer l’aventure !
Présentons ce duo :
Avec la souplesse que permet un petit chœur, qui plus est, mixte, Ardalh s’est créé une identité.
Cette identité est une couleur de voix, c’est le choix du chant polyphonique qui a fait naître des voix originales, créatives, aux couleurs différentes, aux accents empruntés à notre imaginaire, nourries de notre histoire personnelle et loin des sentiers battus…
Ardalh est un mot occitan du Béarn, signifiant le regain… Cette repousse d’une herbe vivifiée par une 1ère fauche.
Le Béarn est une terre où chanter c’est respirer, c’est vivre ensemble et partager. Parmi tous les groupes de chanteurs en Béarn, celui d’Ardalh s’est créé, depuis plus de 20 ans, une identité particulière, en s’appuyant sur la tradition pyrénéenne pour nourrir son imaginaire vocal.
Si le plaisir d’Ardalh est de partager avec le public lors de concerts, plus grand encore est celui de faire découvrir leur patrimoine chanté à d’autres chanteurs, de mêler voix et harmonies à celles d’autres origines.
Le site internet d’Ardhal :
Et pour finir, un texte écrit par Agnès en témoignage de ces rencontres :
ARDalh…errANCE
« ARDENCE »
C’est l’histoire d’une Rencontre. De deux rencontres. C’est l’histoire d’un couloir de rencontres, une diagonale gravée du sud-ouest au nord-est qui s’est mise à vibrer de vents sonores indélébiles.
Courants ascendants d’abord, Ardalh unissant la voix de Michel Jean à celle d’Hélène Marie dans la langue râpeuse d’Occitanie. Des résonnances pures, yin et yang changeants et assumés ; choc esthétique pour nous, chant des sirènes puissant synonyme de bonheur intense au seul risque de l’amitié. Le vertige nous a pris, on a travaillé dur et concerté dans la foulée émerveillés.
Et un beau jour, un jour resplendissant, on enfourchait les courants descendants avec dans nos besaces nos chants à nous.
On a découvert le Béarn et les Béarnais, le goût farouche de la terre où leurs pieds sont ancrés. Bon vivants fiers et humbles à la fois, ils se sont souvenus de leurs origines ; les nôtres ont tressailli cachées au plus profond. Traditions, culture, valeurs se sont transmisesdans les voix les plats les jeux les danses les instruments, et puis les contes du berger Baptiste et du Pépé.
Le Temps un instant retrouvé sur les sentiers brumeux des Pyrénées…
D’Errance on arrivait nombreux, liés par nos diversités. Capables de voyages imaginaires, ouverts à l’étranger. Façonnés de langues multiples aux accents inconnus creusant passage vers l’autre, chacun à sa façon.
Pour bannière et pays le vivre ensemble, la solidarité.
A leur tour ils ont appris de nous, on a tout partagé.
On a sorti les grandes orgues, leurs graves nos graves et nos aigus mêlés.
A entonner leur hymne de joie nos cœurs ont explosé.
Au ciel de leur église le plafond a tremblé.
Qu’importent le profane et le sacré,
d’harmonie en tensions un seul Chœur a chanté.
C’est l’histoire d’une transhumance réinventée dans la quête éperdue de la fraternité.
L’histoire d’un métissage Ardalh-Errance dont le fruit savoureux et très énergétique porte le nom
d’ARDENCE.
Agnès M.
